Parfois on craque, parfois on crie, parfois on pleure… Puis un regain de motivation nous laisse penser qu’on va se reprendre, réussir à gérer, à surmonter cette épreuve. Jusqu’au prochain craquage. Au tout début de notre épopée vers l’éducation de nos enfants, on découvre, on apprivoise, on réagit sur l’instant, on fait avec nos propres moyens du bord, avec ce qui vient spontanément, naturellement. Parce que c’est comme ça qu’on a été élevé, et aussi parce que ça n’a jamais fait de mal à personne d’être éduqué à l’ancienne, tout en respectant des règles universelles strictes. Et puis un jour, face à certains comportements de nos enfants, aux nôtres en réponses, on est démuni, on est submergé, notre corps réagit, comme s’il se souvenait d’une ancienne blessure, d’une émotion refaisant surface d’un monde enfantin oublié. Certains s’interrogent, d’autres occultent. L’un se met à culpabiliser, l’autre se rigidifie. La communication s’appauvrit, les relations se tendent. La bulle familiale idéalisée vacille…

Ce préambule raconte l’expérience de quelques uns d’entres nous, à la recherche d’une respiration pour rétablir l’équilibre familial. Sans forcément partager ces mots (maux), des parents ont besoin de passer le relai, de rétablir un échange, trouver une autre façon de faire avec leurs enfants. Pour avoir écouté ses histoires et aussi vécu un peu tout ça, j’ai exploré le monde complexe de l’approche éducative, l’éducation bienveillante, la parentalité, le dialogue enfantin, la régulation émotionnelle dans la famille, les attachements précoces, les signes de vulnérabilité chez les enfants… Je me suis alors informée des méthodes, des visions, des auteurs, des formations florissantes (Faber et Mazlish, Snel, Dumonteil-Kremer, Junier, Nelsen, Siegel, Cyrulnik, Bowlby, Goldman, Pleux, Ben Sousson…), des professionnels de l’enfance, de la psychologie du développement, mais aussi des parents et leurs retours d’expérience au sein de mon cabinet. Aujourd’hui, ma clinique s’appuie sur une approche intégrative, prenant en compte les stades de développement de l’enfant et l’évolution de son cerveau, les attachements précoces du bébé avec ses figures d’attachement jusqu’à son adolescence, et les dimensions éducatives fondamentales en lien avec les différentes étapes du développement de l’enfant. 

Je commencerai ainsi par vous recommander l’écoute des Podcasts de Caroline Goldman, Docteure en psychologie de l’enfant : elle y aborde les dimensions éducatives fondamentales : établir des limites en apprenant aux enfants à gérer la frustration à partir de l’âge d’un an (technique du time-out), donner à son enfant confiance en lui, annoncer des mauvaises nouvelles, parler des dangers d’internet, accompagner les repas, le sommeil des enfants etc… Elle fait également le point sur certaines contre-vérités médiatiques qui ont un effet sur la santé des enfants : le haut potentiel intellectuel, l’hypersensibilité, l’éducation positive bienveillante.

Didier Pleux est un autre auteur qui a particulièrement retenu mon attention au gré des lectures de ses différents ouvrages. Docteur en psychologie du développement, psychologue clinicien, psychothérapeute et auteur de référence pour les sujets d’éducation évoque dans plusieurs de ses écrits deux concepts clés centraux : savoir allier l’amour et la frustration. Deux idées essentielles à préserver lorsqu’il s’agit d’accompagner nos enfants et qui auront un fort impact sur l’adulte en devenir. 

J’ai pu également découvrir Adèle Faber et Elaine Mazlish, deux mamans universitaires américaines qui proposent une nouvelle manière de communiquer entre adultes et enfants. Un regard bienveillant, basée sur l’écoute active, l’empathie, le respect mutuel pour mieux gérer les difficultés du quotidien… Cela nous donne quelques pistes pour explorer certaines règles de communication intra-familiale. 

Faber et MazlishQuelques habiletés du dialogue selon Faber et Mazlish (source des pros de la petite enfance)

• Complimenter
• Encourager l’autonomie
•  Remplacer la punition
•  Susciter sa coopération en décrivant le problème
•  Aider l’enfant à gérer ses émotions

Du point de vue de la régulation émotionnelle et comportementale, j’ai pu observer l’impact de la pleine conscience et la sophrologie sur les enfants. La pratique acquise en séance individuelle ou en groupe permet à chaque enfant de se doter d’outils intelligents pour explorer son monde intérieur, apprendre à gérer ses émotions, ou encore maitriser son impulsivité. L’approche de pleine conscience, de respiration, une fois acquise pourra être appliquée par l’enfant à tout moment de sa vie, jusque dans sa vie d’adulte.

Le champs des neurosciences affectives a également largement influencé mes lectures et formations à la parentalité. Les recherches dans ce domaine ont pu mettre en lumière la corrélation entre cerveau et émotions, prouvant que la bienveillance et l’empathie jouaient un rôle majeur dans le développement et les capacités d’apprentissage de l’enfant.

Des auteurs ont également observé un lien entre l’auto-régulation des émotions de l’enfant et ses expériences précoces d’attachement à ses parents. La manière dont les parents s’accordent à l’enfant dans ces premiers besoins aura des conséquences. Ainsi, la présence de traumatismes non résolus chez le parent peut avoir des conséquences sur l’enfant qui sera dans l’Agir, présentera des symptômes, etc. Le livre sur l’intégration du cycle de vie (ICV) auprès des enfants, adolescents et parents permet d’apporter un éclairage pratique et clinique sur les notions d’attachement, de développement cérébral co-régulation des émotions et du système familial. Ainsi, la théorie de l’attachement nous éclaire sur les stratégies relationnelles et représentationnelles que nous développons tous. Ces stratégies sont en lien avec les réponses parentales aux besoins de protection et de réconfort lors des premières expériences dans les moments de danger, de menace et de stress. Ces stratégies sécures ou insécures nous permettent de nous développer au mieux dans l’environnement réel dans lequel nous vivons. 

Évaluer les styles d’attachement, informer sur la théorie de l’attachement, et mettre en oeuvre des modifications permettent de renforcer la prise de conscience des capacité parentale et encouragent l’enfant à reprendre un développement plus harmonieux. C’est le travail qui est fait dans les consultations attachement parents-enfant et dont cet ouvrage rend compte afin de donner à tous les thérapeutes des clés de compréhension et des outils d’action.

Prises en charge au Cabinet selon l’âge (réel et de maturité affective) des enfants : 

  • Pour les enfants du 1er jour de vie à son entrée en maternelle : je reçois essentiellement les parents en accueillant la.es problématique.s rencontrée.s avec leur enfant, ce qui peut les mettre en difficulté au quotidien ou dans certains environnements. A partir des besoins et des attentes de chacun des membres de la famille, je mets en place du soutien à la parentalité à travers une discussion mêlant psycho-éducation, conseils issus de connaissances scientifiques validés dans le développement du bébé/tout-petit, identification de ressources et d’outils pour retrouver un meilleur équilibre familial et obtenir un apaisement. Ces rencontres parentales sont aussi l’occasion de faire la lumière sur une dérégulation émotionnelle face à notre enfant, des dysfonctionnements personnels ou encore des potentielles blessures précoces que le.s parent.s pourraient voir émerger au contact de leur enfant non pas pour se blâmer ou culpabiliser mais plutôt pour en prendre soin/s’apaiser. 
  • Pour les enfants de 6 ans à la pré-adolescence/adolescence (10-12 ans) : je reçois dans un premier temps les familles avec le.s parent.s et l’enfant pour faire un bilan global du fonctionnement de l’enfant au sein de la famille et du système familial. En fonction de la demande et des besoins, je peux recevoir l’enfant seul ou mettre en place un suivi familial. Il est essentiel lors de cet accompagnement thérapeutique que l’enfant soit impliqué, du moins informé et impliqué dans la démarche initiée par ses parents. 
  • Pour les adolescents (10-16 ans) : comme les enfants plus jeunes, je reçois dans un premier temps les familles avec le.s parent.s et l’enfant pour définir les besoins et évaluer la maturité affective de l’enfant. A partir de cette évaluation, je peux recevoir l’enfant seul ou mettre en place un suivi familial. Comme pour les enfants plus jeunes, l’accompagnement thérapeutique doit s’inscrire dans une démarche engagée de l’adolescent. 
  • Sauf cas exceptionnel, pour les personnes de 16 ans et plus, je reçois ces grands enfants au même titre que les adultes.